Ensemble mais au prix fort
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Il n’y avait guère de doutes, mais il fallait encore attendre l’officialisation de la nouvelle et le feu vert du grand chef. Jeudi dernier, la majorité présidentielle a annoncé la liste de ceux qui défendraient ses couleurs lors des élections législatives (12 et 19 juin) dans le Loiret. Et sans que les observateurs n’en soient guère surpris, ce sont bien Stéphanie Rist (première circonscription), Caroline Janvier (dans la deuxième) et Richard Ramos (dans la sixième) qui défendront de nouveau leurs steaks. Ils porteront la bannière d’Ensemble, la coalition qui regroupera le Modem de François Bayrou, mais aussi Horizons, le parti d’Edouard Philippe, et La République en Marche –pardon Renaissance, qui a ripoliné sa façade-. « C’est la reconnaissance du travail fait pendant 5 ans et des engagements qui ont été pris, a déclaré Stéphanie Rist. L’idée maintenant, c’est d’aller réexpliquer aux gens ce que l’on peut apporter en tant que député ». Aller frapper aux portes et multiplier les rencontres avec les habitants et les élus, c’est ce qui va être demandé à Jean-Michel Blanquer, investi de son côté par la majorité présidentielle dans le Montargois et la riante 4e circonscription du Loiret, où le Rassemblement National était arrivé en tête au premier et second tour de la présidentielle. Certains prédisent un camouflet à l’actuel ministre de l’Éducation nationale, d’autres jugent sa démarche « courageuse ». Une chose est sûre : il est surveillé comme le lait sur le feu par les autres candidats implantés, comme le communiste Pascal Nottin, le LR Ariel Lévy ou le Mariniste Thomas Ménagé. Pour s’éviter une entrée en campagne bouillante, la majorité présidentielle a réussi à faire revenir à elle Christophe Bouquet, adjoint Horizons à Amilly, qui briguait lui aussi l’investiture. Certainement grâce à une bonne nuit de sommeil, il est revenu à la maison et a dit qu’il « s’impliquerait » dans la campagne de Jean-Michel Blanquer.
Troisième de corvée ?
Dans la 3e circonscription du Loiret, une autre investiture a fait des vagues : celle de Karine Barbier-Beauregard, dont l’étiquette Modem a permis à la majorité d’équilibrer les comptes et « de satisfaire le Béarnais » (François Bayrou), comme le métaphorise un élu. Cela ne s’est pas fait sans problèmes, pourtant : Nicolas Bertrand, candidat déclaré et pressenti mais surtout référent départemental de LREM dans le Loiret, a fait les frais de ce coup de billard à trois bandes. Prévenu par Paris cinq minutes avant l’officialisation des candidatures, Nicolas Bertrand n’a que peu apprécié la méthode, mais n’a pas compris non plus le choix opéré. « Il manquait une femme dans le Loiret, et Marc Fesneau est copain comme cochon avec Karine Barbier, voit-il comme explication. Mais le problème, c’est qu’elle est inconnue au bataillon dans la circonscription. Les adhérents LREM sont fous furieux ». Chargée de communication à France 3 Centre-Val de Loire, Karine Barbier-Beauregard n’est cependant pas une inconnue en politique : en 2020, elle était sur la liste Carré aux dernières municipales à Orléans. En 2021, elle n’avait cependant pas fait partie de la liste Fesneau et « en fut très fâchée », croit savoir Nicolas Bertrand. Ce dernier, malgré ce camouflet, assure cependant qu’il ne quitte pas son poste de référent départemental LREM (ou Renaissance). Mais comme il ne faut pas trop pousser non plus, il indique qu’il ne fera pas campagne pour les candidats Modem – Karine Barbier et Richard Ramos – dans le Loiret. Chez Renaissance, d’autres se montrent cependant moins véhéments : « Je suis satisfaite des investitures de la majorité dans le Loiret, a ainsi déclaré Stéphanie Rist. Karine Barbier est une très bonne candidate pour le territoire, avec l’étiquette Modem. Je suis heureuse de la voir sur cette 3e circonscription ». Ensemble, c’est le mot !